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Amour, rap, r'n'b et musique : rendez-vous dès le 22 mai sur toutes les plateformes pour "Tomber Love" avec notre nouveau podcast !

La fine fleur du podcast par ARTE Des podcasts à gogo: émissions, témoignages, documentaires audio.

Né à Lyon en 1981, Richard Gaitet est auteur de romans et de récits d’aventures rocambolesques. Il est aussi journaliste. Après douze ans sur Radio Nova, il a créé en 2020 pour ARTE Radio le podcast <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.arteradio.com/serie/bookmakers">« Bookmakers, les écrivain·e·s au travail »</a>. On raconte également qu'il préside un département secret de l'audiovisuel européen, ARTE MOUTARDE, présenté comme un « socle savoureux de l'amitié franco-allemande », mais cela reste à prouver.

Richard Gaitet

Bookmakers&nbsp;écoute les écrivains et écrivaines détailler leurs secrets d’écriture. C’est le récit d’un récit, les coulisses de fabrication d’un livre majeur dans la carrière de chaque auteur et autrice, qui dévoile sa discipline, son rythme et ses méthodes de travail. C’est quoi, le style&nbsp;? Comment construit-on une intrigue, un personnage&nbsp;? Où faut-il couper&nbsp;? Chaque mois, Bookmakers&nbsp;écoute les&nbsp;plus grand.e.s écrivain.e.s d’aujourd’hui raconter, hors de toute promotion, l’étincelle initiale, les recherches, la discipline, les obstacles, le découragement, les coups de collier, la solitude, la première phrase, les relectures… mais aussi le rôle de l'éditeur, de l’argent, la réception critique et publique, le regard sur le texte des années plus tard. Animé par Richard Gaitet, écrivain et homme de radio, le podcast Bookmakers détruit le mythe d’une inspiration divine qui saisirait les auteurs au petit matin. Il rappelle que l'écriture est aussi un métier, un artisanat, un beau travail.

Un podcast qui écoute les écrivains détailler leurs secrets d’écriture, comme une plongée dans le making-of de la littérature.

Bookmakers

Bookmakers #14 - L&rsquo;écrivaine du mois : Lydie Salvayre Née en 1948, Lydie Salvayre vit et écrit dans un village du Gard où se trouve un châtaigner sous lequel elle aime &laquo; refaire le monde et dire des bêtises pendant des heures entre copains &raquo;. Sacrée du Goncourt en 2014 pour &laquo; Pas pleurer &raquo; (Le Seuil), cette ancienne psychiatre a publié plus d&rsquo;une vingtaine d&rsquo;ouvrages, parmi lesquels &laquo; La compagnie des spectres &raquo; (1997, prix Novembre, diatribe éruptive contre les saloperies du régime de Vichy, vendu à 85 000 exemplaires) ou le bouleversant &laquo; Marcher jusqu&rsquo;au soir &raquo; (Stock, 2017), récit de sa nuit devant &laquo; L&rsquo;Homme qui marche &raquo; de Giacometti, prétexte au dévoilement de l&rsquo;ombre inexpliquée de toute sa bibliographie : son père. À la rentrée 2021, elle a publié &laquo; Rêver debout &raquo;, ode à &laquo; l&rsquo;insurrection permanente &raquo; de Don Quichotte. Pour elle, &laquo; écrire sans colère ou révolte est inconcevable &raquo;. En partenariat avec <a href="https://www.babelio.com/" target="_blank">Babelio.</a> (2/3) Remise de médaille Dans &laquo; Rêver debout &raquo;, son dernier livre écrit &laquo; en un mois et demi &raquo; et sorti à la rentrée aux éditions du Seuil, Lydie Salvayre déclare sa flamme à l&rsquo;auteur espagnol de &laquo; Don Quichotte &raquo;, saluant au passage la façon dont Cervantès &laquo; règle leur compte à tous ces écrivains qui débitent des livres comme si c&rsquo;était des beignets (&hellip;) balayant d&rsquo;un même coup de torchon (&hellip;) les littérateurs fielleux qui n&rsquo;excellent que lorsqu&rsquo;ils découvrent les défauts des autres (&hellip;), les faiseurs de rimailles qui sucrent leurs poèmes de pétales de rose, d&rsquo;aurores nimbées d&rsquo;or, de tendres oisillons et autres mièvreries de la même mélasse (&hellip;) et très spécialement les écrivains qui, pour fournir un peu de densité au néant de leurs pages, les tartinent d&rsquo;Écriture sainte. &raquo;&nbsp; Lydie convie ensuite d&rsquo;autres moulins à vent au bal des imposteurs, raillant par exemple &laquo; les auteurs révoltés quémandeurs de bourses d&rsquo;État, les biographes fouille-poubelles, les habiles qui romancent le malheur des autres pour attendrir le cœur de leur clientèle nantie &raquo; ou encore &laquo; les belles âmes qui font leur miel d&rsquo;un fait divers bien saignant &raquo;. Avec cette élégante précaution : &laquo; Je préfère ne pas allonger la liste, de peur de m&rsquo;y retrouver. &raquo;&nbsp; Mais alors, qu&rsquo;a-t-elle écrit, parmi plus d&rsquo;une vingtaine d&rsquo;ouvrages en trois décennies de publications ? Elle qui compose ses romans&hellip; calfeutrée dans son lit ? Elle qui ne rouvre jamais ses bouquins une fois terminés ? Dans le désordre, car Salvayre aime ça : une farce cruelle exceptionnelle, &laquo; La Médaille &raquo;, qui dénonce les mécanismes de domination d&rsquo;un patronat post-orwellien ; un &laquo; Hymne &raquo; à la musique &laquo; brûlante &raquo; et au &laquo; désir de bataille &raquo; de Jimi Hendrix ; un délicieux &laquo; Petit traité d&rsquo;éducation lubrique &raquo; destiné à instruire &laquo; les analphabètes du sexe &raquo; ; ou encore &laquo; Famille &raquo;, huis clos meurtrier de 39 pages sur un grand garçon parano coincé entre des parents rudes et les chaînes d&rsquo;info en continu, dont une première version fut publiée en 2002 et qui vient de reparaître aux éditions Tristam. Sellons nos ânes et nos chevaux. Dans ce deuxième épisode, l&rsquo;Ingénieuse fille d&rsquo;Hidalgos entraîne encore, à 73 ans, nos âmes au combat.&nbsp;

Lydie Salvayre : Remise de médaille (2/3)