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- 1 juillet 2025
Concours de l'été 2025 : L'été dans un vocal
Du 1er juillet au 31 août 2025, les Audioblogs d'ARTE Radio organisent, en partenariat avec Télérama et Sennheiser, leur onzième concours dédié à tous•tes les passionné•es du podcast, professionnel•les ou amateurices !
Cet été, pas besoin de matériel sophistiqué pour participer. Juste votre smartphone, de l'imagination ou un peu de chance, et une envie de raconter l'été à travers cet outil qui dit tant de choses de nos vies. Pure fiction ou documentaire authentique, votre capsule sonore peut prendre toutes les formes possibles : message saugrenu laissé sur votre répondeur par votre ado ou votre mamie, engueulade téléphonique, échanges de vocaux entre ami•es ou entre amoureux•ses, journal de voyage tourné avec le dictaphone de votre mobile... Et pour ceux qui veulent aussi utiliser du matériel plus "évolué" c'est possible, du moment que votre narration intègre le Smartphone d'une manière ou d'une autre. Jouez avec les voix, mais aussi avec les ambiances, les situations et les sons. Soyez drôles, poétiques, inventifs, subversifs, soyez libres quoi.
Informations :
Un article avec plein de conseils vous attend sur les Audioblogs. Vous pouvez suivre l'actu du concours tout l'été sur l'événement Facebook dédié. Les podcasts seront mis en ligne au fur et à mesure de leur réception sur cet audioblog. Pour toute information supplémentaire, vous pouvez consulter le règlement à ce lien.
Participation et règlement :
Pour participer, chaque internaute devra envoyer par courrier électronique à l’adresse audioblog@artefrance.fr son podcast en format mp3, avec un titre, un court texte de présentation, une photographie, ses coordonnées. L'objet du mail doit être « Concours podcast été 2025 ». Les participants doivent s'assurer de détenir tous les droits nécessaires (dont la musique) sur leur programme sonore.
Date limite :
Envoyez votre création jusqu’au 31 août 2025 (inclus) pour tenter de gagner une diffusion sur ARTE Radio.
Les prix :
• 1er prix : une diffusion rémunérée sur ARTE Radio + une diffusion sur le site de Télérama + un abonnement papier d'un an à Télérama + un kit USB Microphone Streaming Set (avec bras articulé) + un casque audio Sennheiser HD 300 Pro.
• 2ème et 3ème prix : un casque audio Sennheiser HD 280 Pro + un abonnement digital d'un an à TéléramaLe jury :
Perrine Kervran (responsable éditoriale d’ARTE Radio), Carole Lefrançois (journaliste à Télérama), Benjamin Abitan (auteur de fictions pour ARTE Radio et France Culture), Thomas Guillaud-Bataille (coordinateur des Audioblogs)
Conseils :
Si ce sont vos premiers pas dans le podcast, n'hésitez pas à consulter nos articles dans la rubrique “Entretiens et conseils pratiques” des Audioblogs : vous y trouverez de précieux conseils pour débuter en prise de son ou en montage.
- Prise de son : les 15 erreurs du débutant
- Montage audio : 15 conseils aux débutants
- Mixage radio : 10 conseils aux débutants
- Réalisation de podcast : nos astuces
Bon courage à toutes et tous, bons vocaux, et bel été ! ☀️ - 1 juillet 2025
Séance d'écoute en hommage à Marine Vlahovic
Écoute collective à l'Institut du Monde Arabe le dimanche 12 janvier - "Le souffle de Beyrouth" de Marine Vlahovic
Entrée gratuite et libre dans la limite des places disponibles
Rana Eid est sound designer et réalisatrice. Depuis près de 40 ans, elle enregistre les ambiances de Beyrouth, sa ville natale. Elle enregistre donc les sons de la guerre civile (1975-1990), la reconstruction, la guerre de 2006, la révolution civile de 2019, l’explosion du port le 4 août 2020 et enfin l’effondrement actuel du Liban. Aujourd'hui, elle commente ses propres archives sonores qui racontent son pays meurtri et une ville qui retient son souffle. Marine Vlahovic (Carnets de correspondante) a rencontré Rana Eid une première fois en 2014 avant de la retrouver quelques années plus tard. Un manifeste sensible sur l’importance du son dans nos mémoires.
Ce documentaire est lauréat de l'appel à projets 2021 du ministère de la Culture.
En présence de :
- Silvain Gire, ancien responsable éditorial d'ARTE Radio, qui a produit Le Souffle de Beyrouth.
- Samuel Hirsch, réalisateur du documentaire et réalisateur à ARTE Radio depuis 2005. Il compose également des musiques pour la télévision ou le groupe d’éthio-jazz Arat Kilo. En 2020 il fonde la société GONG, spécialisée dans la post-production de podcasts.
Cette écoute collective sera l’occasion de rendre hommage à Marine Vlahovic, autrice de ce podcast et de tant d’autres sur ARTE Radio et France Culture, disparue prématurément le 25 novembre 2024 à Marseille. - 27 novembre 2024
Hommage à Marine Vlahovic
Hommage à notre amie et collaboratrice Marine Vlahovic, disparue.
On a appris la mort de notre amie Marine Vlahovic lundi 25 novembre 2024. Elle avait 23 ans en 2008 quand elle a commencé à travailler pour ARTE Radio avec un bref documentaire sur un vendeur de cigarettes à la sauvette (Mal barré). Depuis elle travaillait régulièrement à ARTE Radio avec son enthousiasme et sa générosité, fabriquant des merveilles sonores et faisant résonner son grand rire rocailleux dans nos couloirs.
Elle avait raconté, avec lucidité et sans tabou, son expérience de journaliste à Ramallah en Cisjordanie dans la série remarquée Carnets de correspondante (prix SCAM 2021 du meilleur podcast documentaire). Elle avait tissé des liens profonds au cours de ces années passées dans la région. Depuis, installée à Marseille, elle y avait imprimé sa marque intense et lumineuse et arpentait désormais aussi ce territoire avec son micro. Son dernier documentaire Gaza Calling est l'un des rares à donner la parole aux journalistes coincés là-bas sous les bombes. Ils et elles étaient autant ses amis que ses collègues et elle vivait désormais à leur rythme.
Notre amie Marine nous manque cruellement, comme son travail va manquer au paysage du documentaire audio. Toute l'équipe pense à sa famille et à ses proches et s’associe à leur chagrin.
Vous pouvez réécouter l'ensemble de ses reportages et productions sur ARTE Radio ici. - 10 juillet 2024
Concours de la mairie de Lapinville !
La mairie de Lapinville organise un concours pour fêter l’été ☀
La mairie de Lapinville organise un concours pour fêter l’été !
Vous voulez être la prochaine voix du générique de « La Chute de Lapinville » ? Frimer avec votre plus beau t-shirt Lapin ? Ou encore collectionner les badges de votre personnage préféré ?
➡ Racontez-nous les aventures de Lapin, Chloé et Spiruline dans un audio de deux minutes maximum, et envoyez-le-nous par mail : concourslapinville@gmail.com
Vous avez jusqu’au vendredi 12 juillet !Prouvez-nous que vous êtes un Lapinvillois pur et dur.
- 28 juin 2024
Concours de l'été 2024
Du 1er juillet au 31 août 2024, les Audioblogs d'ARTE Radio organisent, en partenariat avec Télérama et Sennheiser, leur dixième concours dédié à tous les amoureux du podcast, professionnels ou amateurs.
Du 1er juillet au 31 août 2024, les Audioblogs d'ARTE Radio organisent, en partenariat avec Télérama et Sennheiser, leur dixième concours dédié à tous les amoureux du podcast, professionnels ou amateurs.
LE JOUR OÙ
Cet été, tendez le micro à un•e enfant pour qu’il ou elle vous raconte une histoire vraie et marquante de sa vie de marmot. "Le jour où je me suis perdu au centre commercial", "Le jour où je suis tombé amoureux•se", "Le jour où mes parents m'ont annoncé leur divorce", "Le jour où j'ai appris que j'allais avoir une petite sœur", "Le jour où j'ai dormi à la belle étoile avec ma mamie". Les possibilités sont infinies.
Pourquoi ce thème ?
À partir du mois d’août 2024, ARTE Radio va proposer un nouveau podcast jeunesse intitulé “Le jour où” : une collection de courts récits documentaires destinée aux enfants à partir de 3 ans, et peut-être un peu aussi à leurs parents. Pour marquer ce lancement, nous avons souhaité en faire le thème du concours estival. Le podcast gagnant rejoindra la collection “Le jour où” au mois de septembre.
Les contraintes : Il faut que ce soit un enfant (entre 4 et 12 ans) qui raconte l’histoire.
Votre capsule documentaire ne devra pas excéder 4 minutes. Et elle devra commencer par cette formule : “Je m’appelle … J’ai [...] ans. Et je vais vous raconter le jour où ….”
Si l’histoire racontée remonte à une ou plusieurs années, demandez à l’enfant d’ajouter la phrase suivante : “Quand cette histoire m’arrive j’ai […] ans”.
L’autorisation d’utilisation de la voix : Puisque vous enregistrez une personne mineure, vous devrez, lors de l’envoi de votre podcast, nous envoyer une autorisation signée par les parents ou les tuteurs légaux de l’enfant. Voici le modèle à remplir et à nous envoyer en pièce jointe, dans le mail qui contiendra aussi votre fichier audio en format mp3.
La date limite et le règlement : Envoyez votre création jusqu’au 31 août 2024 (inclus) pour tenter de gagner une diffusion sur ARTE Radio et de nombreux autres cadeaux offerts par Télérama et Sennheiser. Pour tout savoir en détail vous pouvez lire le règlement du concours.
Pour participer, chaque internaute devra envoyer par courrier électronique à l’adresse audioblog@artefrance.fr son podcast en format mp3, avec un titre, un court texte de présentation, une photographie, ses coordonnées ainsi que l’autorisation signée par les parents de l'enfant interviewé. Le mot « Concours podcast été 2024 » devra figurer en objet du courriel. Les participants doivent s'assurer de détenir tous les droits nécessaires (dont la musique) sur leur programme sonore.
Les podcasts reçus seront publiés au fur et à mesure sur cet Audioblog dédié : https://audioblog.arteradio.com/blog/232591/concours-arte-radio-2024
Les prix :
• 1er prix : une diffusion rémunérée sur ARTE Radio + une diffusion sur le site de Télérama + un abonnement papier d'un an à Télérama + un kit USB Microphone Streaming Set (avec bras articulé) + un casque audio Sennheiser HD 300 Pro
• 2ème et 3ème prix : un casque audio Sennheiser + un abonnement digital d'un an à Télérama
Tout savoir sur le règlement : https://www.arte.tv/digitalproductions/wp/wp-content/files//Re%CC%80glement-Concours-AUDIOBLOG-2024.pdf
Le jury : Perrine Kervran (responsable éditoriale d’ARTE Radio), Carole Lefrançois (journaliste à Télérama), Elise Andrieu (autrice pour ARTE Radio et France Culture), Thomas Guillaud-Bataille (coordinateur des Audioblogs)
Date limite d'envoi : mercredi 31 août 2024 (inclus).
Suivez le concours tout l'été sur notre page Facebook.
AVIS AUX DÉBUTANTS : Si ce sont vos premiers pas dans le podcast, n'hésitez pas à consulter nos articles dans la rubrique “Entretiens et conseils pratiques” des Audioblogs : vous y trouverez de précieux conseils pour débuter en prise de son ou en montage.
- Prise de son : les 15 erreurs du débutant
- Montage audio : 15 conseils aux débutants
- Mixage radio : 10 conseils aux débutants
- Réalisation de podcast : nos astuces
Bon été à toutes et tous ! - 22 mai 2024
L'exercice d'écriture de Maria Pourchet
Après Alice Zeniter et Nicolas Mathieu, c'est au tour de Maria Pourchet de proposer un exercice d'écriture sur l'Instagram d'ARTE Radio. La consigne était : "Décrivez en 2000 mots le sentiment d'attraction pour un être sans avoir recours à aucune figure de style."
Voici les trois gagnants qui remportent chacun un exemplaire du livre Bookmakers : Maria Pourchet coédité par les Éditions Points et ARTE Éditions.Après Alice Zeniter et Nicolas Mathieu, c'est au tour de Maria Pourchet de proposer un exercice d'écriture sur l'Instagram d'ARTE Radio. La consigne était : "Décrivez en 2000 mots le sentiment d'attraction pour un être sans avoir recours à aucune figure de style."
Voici les trois gagnants qui remportent chacun un exemplaire du livre Bookmakers : Maria Pourchet coédité par les Éditions Points et ARTE Éditions.
Les livres de la collection Bookmakers : Hervé Le Tellier, Alice Zeniter, Nicolas Mathieu et Maria Pourchet sont à retrouver en librairie.
Le podcast Bookmakers est quant à lui toujours disponible sur ARTE Radio et sur toutes les applis de podcasts.
"Retrouve-moi à minuit" de Charlotte Rabatel
Nous sommes en décembre. Il est 23h48. Ils sont dans cette voiture depuis près de trois heures déjà. C’est une Alfa Romeo. Elle est bleue. Il fait nuit. Il fait froid. Le tableau de bord indique 4 degrés. Les vitres sont embuées. C’est lui qui a stationné le véhicule. Pas à l’entrée. Plus loin. Au fond du parking. Où il n’y a pas d’éclairage public. Et peu de passage. Il porte beaucoup trop de parfum. Elle s'est maquillée de manière trop chargée. Ils ont du mal à se regarder. Il est intimidé. Elle est troublée.
Ils échangent des banalités. L'atmosphère est tendue. La radio fonctionne. Il n’aime pas la programmation musicale. Il connecte son téléphone. Un rap nonchalant démarre. C’est une musique d'Oboy. Elle apprécie. Ils parlent. Beaucoup. Ils rigolent. Énormément. Parfois ils se confient. Souvent ils se charrient. La musique continue. Elle relève, malgré elle, quelques paroles. "Déshabille-toi dans la caisse". Elle rougit. Il s’en amuse. "Viens on roule seuls dans la ville". Eux restent immobiles. "J'veux qu'on s'retrouve à minuit". Il est minuit.
La voiture n’a pas bougé. Depuis plus de trois heures maintenant. Le moteur est éteint. Mais les phares éclairent le bitume. Il rallume de temps à autre le chauffage. Quand elle remonte sa veste autour de son cou. Il pense qu’elle a froid. Mais son corps est pourtant très chaud. Les mains restent en retrait. Parfois elles se touchent. Mais seulement un instant. En attrapant une cigarette. En augmentant le volume de la musique. En faisant semblant que ce n’est pas cherché.
C’est long. C’est lent. Ils ont le temps. Ils sont bizarrement patients. L'habitacle conserve la chaleur accumulée. Les respirations réchauffent l'espace confiné. Elle remonte encore sa veste. Il rallume le chauffage. La musique résonne encore. "Quand j'suis avec toi, j'les vois saliver". Elle salive déjà de son côté. Les émotions sont brutes. Ses émotions sont brutes. Elle a du mal à les appréhender. Elle s’est mise à transpirer. Elle se retient de le toucher. Elle regarde son cou. Elle aimerait y poser ses lèvres. Elle le fixe. Elle frissonne. Il a déjà osé regarder chaque centimètre de peau visible. Il veut explorer chaque partie. Elle a l’impression de le ressentir. Elle veut succomber. Lui, veut la sentir près de lui. Plus près qu’elle ne l’est déjà. Il rêve d'un baiser. Elle veut s'abandonner. Pour plus qu’un baiser.
Il demande s’il peut l’embrasser. Il attend son accord. Elle avait l’impression de l’avoir déjà donné. Qu’elle l’avait montré. Elle le verbalise cette fois. Son visage se rapproche. Leurs lèvres se touchent. Leurs langues se goûtent. Le temps s’est arrêté. Dans leurs esprits, il est encore minuit.
"L'amour en deux mots" de Marie Sergeant
J’étais allongée dans ma chambre et j’imaginais, mon tourne-disque allumé dans un coin, me voir annoncer à mes parents que j’aimais quelqu’un qui avait la peau douce et l’esprit ailleurs. Quelqu’un qu’on ne pouvait pas décrire. On m’avait dit qu’on ne devenait pas amoureuse comme ça. Je pense que si. Nos lèvres ne s’étaient pas encore croisées, et pourtant je l’aimais déjà je crois. Quand je l’écoutais parler, j’aurais aimé ne jamais avoir à rentrer. J’avais toujours en tête les morceaux de musique que je voulais lui faire écouter. Il
y avait un peu de jazz dans un coin de mon esprit, du rock aussi, Dire straits me chantaient au visage et je rêvais. On s’entendait si bien, on se regardait et l’on se voyait réellement.
Peu importe quel jour on est, je lui trouve cet air enjoué. L’été dernier, il pleuvait. Nous étions sous les fleurs du parc Vauban de Lille. Un arbre rouge nous surplombait et nous protégeait de la pluie qui tombait. Nous riions. Moi qui déteste l’eau, je restais pourtant à ses côtés. Je n’osais bouger, j’étais trempée, j’étais bien à l’entendre rire des gens qui courraient se mettre à l’abri. Mon regard se perdait dans le sien, et je cherchais à analyser ce qu’une amitié pouvait bien avoir de romantique. Je voyais dans nos regards quelque chose de plus, mais mes yeux pouvaient me mentir. Je n’étais pas très objective. Tout pouvait n’être qu’illusions dignes d’une rêverie de Rousseau. À la fin de la journée, j’étais ce promeneur solitaire qui n’avait plus peur de la mort, seulement peur de ne pas savoir aimer normalement.
J’avais peur que l’embrasser perturbe beaucoup de choses. Je ne sais pas si l’attirance dominait sur l’anxiété qui sommeillait en moi. Beaucoup de problèmes se soulevaient. Notre amitié d’abord, je ne voulais pas la mettre en péril. Et puis, ce problème se confortait dans l’idée que mes sentiments n’étaient peut-être pas partagés. C’est toujours si dur de savoir. Enfin, mon habilité à la dissertation me faisait garder pour la fin l’argument le plus important : la passion s’effrite. Une attirance qui s’allonge depuis un an n’a peut-être plus autant de valeur, je ne voulais pas qu’elle disparaisse, je ne voulais pas prendre pour acquis les sentiments. L’attraction est ambiguë. Tout cela se mélangeait dans ma tête et m’empêchait d’agir. Jusqu’à ce que je m’imagine finalement faire quelque chose : j’imaginais la présenter à mes parents. Et ma dissertation éclatait enfin, j’avais oublié la problématique et mon raisonnement s’affaissait sous ce nouvel enjeu. J’aimais une femme. J’étais une femme et j’en aimais une autre. Je n’avais pas envisagé être hors les normes. L’amour transforme tous les pronoms singuliers en un nous qui me faisait oublier qui je suis. Finalement, c’est peut-être ma rébellion qui me poussa alors à l’embrasser.
Je ne sais pas ce que j’imaginais d’un premier baiser, mais mon cœur n’a pas battu la chamade, mon ventre ne s’est pas encombré de papillons à n’en plus pouvoir respirer. C’était doux, et fort, mais pas de quoi en faire un plat, vraiment pas de quoi en multiplier les expressions. Je ne me voyais pas écrire des poèmes et dire l’amour via des anaphores.
C’était trop, ça en perdait son naturel. Moi qui pensais acquérir l’inspiration avec le sentiment amoureux, j’étais presque déçue. Mais j’étais amoureuse, alors ça compensait. J’étais heureuse.
Je m’étais toujours rêvée écrivaine, depuis petite j’écrivais mes histoires sur des petits carnets que je fabriquais chez ma grand-mère. Je les rangeais dans la case de mon petit bureau en bois qui se tenait auparavant à la place de mon tourne-disque. Je n’ai pourtant pas remplacé les mots par la musique. Lire une partition est beaucoup plus dur que de lire un roman, toutefois bien moins dur que de lire un poème. Peu importe, mes rêves tombaient désormais à plat. J’étais confuse à ne plus trouver les rimes pour mes poèmes. Aucune figure de style ne me venait. Je n’avais que des répétitions et des questions rhétoriques à la bouche. Je multipliais les tournures indigestes dans ce petit carnet noir qui avait pourtant vu se filer mes meilleures métaphores. J’en perdais mon français.
« Veux-tu être ma petite amie ? ». Elle me posa cette question un mercredi. Très terre à terre, très officiel et pragmatique. Elle était comme ça, Aline. Elle aimait que les choses soient claires. J’ai pourtant trouvé ça romanesque. Je pense qu’on cherche le romanesque pour tout ce qui existe. Et, mine de rien, c’est un exercice bien facile à accomplir quand quelqu’un nous attire autant. Très vite, nous sommes devenues inséparables. J’aurais pu nous comparer à ces oiseaux verts et jaunes que les amoureux aiment tant, mais ils me flanquaient personnellement la frousse. Et puis, je me rêvais encore indépendante. La réalité, c’est que je comprenais enfin Lamartine et son monde dépeuplé. Nous faisions tout ensemble. Les courses, par exemple. Je savais que les penne avaient tendance à la rendre nostalgique, que les macaroni la déprimaient et que les spaghetti étaient ses préférés. Mon amour pour elle se prolongeait jusqu’à mes choix alimentaires. Je n’avais jamais su faire cuire les spaghetti, et j’étais maintenant attirée vers ce paquet vert à un euro cinquante-cinq dans mon rayon Leclerc. C’était me rapprocher d’elle que de me rapprochait de ce qu’elle aimait. Elle n’était pas toujours là, mais mes pensées allaient toujours vers elle.
Les papillons dans le ventre, c’est un cliché. Mais l’attirance qui s’évapore au fil des jours, s’en est un également. Plus je la voyais, plus elle me plaisait et m’attirait. Lorsque nous étions séparées pour plusieurs jours, nous nous retrouvions toujours avec nos histoires, impatientes d’entendre l’autre débriefer ses journées depuis la dernière fois. J’oubliais presque son visage à chaque séparation. Une aura de mystère enveloppait ses traits, de sorte que dès que je la retrouvais, j’en étais à nouveau charmée. Je ne l’avais jamais assez regardée. J’aurais pu caresser la fossette au creux de sa joue les yeux fermés, mais lorsqu’elle était loin de moi, je ne me représentais plus son visage aussi clairement. De même, je connaissais sa silhouette par cœur, je la reconnaissais du haut des tribunes lorsque j’assistais à ses matchs de football. Pourtant, impossible de me représenter son corps lorsqu’elle n’était pas près de moi. Dès que je la retrouvais, je m’émerveillais de ses jambes si belles.
Aline me laissait des petits mots partout. Elle m’annonçait ainsi qu’il n’y avait plus de papier toilette ou que la télécommande de ma télévision n’avait plus de piles. Parfois,
elle y gribouillait un discret « je t’aime » avant de partir. Les post-it n’étaient pas jaune criard et nos déclarations étaient toujours discrètes. Lorsque je cherchais à lui écrire des
mots doux, je n’y arrivais pas. J’avais beau la comparer au soleil au-dessus de nos têtes, je ne pouvais pas retranscrire à quel point je tenais à elle. Nous n’avions pas besoin des mots pour se comprendre.
Vient un moment où le manque de mots est un défaut. Nous sommes promptes à se reprocher ce que l’on appelait auparavant de l’amour et une conscience de l’autre exceptionnelle. C’était la fin d’Aline et Sophie. Tout s’est terminé un soir de juillet. Plutôt bien d’ailleurs. Ce n’était pas une rupture digne d’un show télévisé, c’était bien humain et mal scénarisé. Elle partait étudier en Norvège, je restais en France où il faisait plus chaud. J’ai pleuré quelques semaines et j’ai longtemps pensé à elle. Ou du moins je croyais penser à elle. Je me suis plutôt demandée si je l’avais bien aimée, si j’étais capable d’aimer tout court, et je pensais alors à moi. Sans être dramatique, la séparation qui s’est présentée à nous a tout remis en question. Je ne savais plus ce qui m’avait attiré chez elle, si son côté carriériste avait pu me séduire. Je ne savais plus si l’on pouvait vraiment être attiré par quelqu’un, par son physique ou par sa personnalité. Dans ma tête, tout n’était finalement que projection. J’avais voulu la voir ainsi. Je ne m’expliquais pas autrement comment quelqu’un comme elle avait pu m’attirer autant. Quelqu’un avec qui je n’avais rien en commun, finalement. Je revoyais ses yeux bleus qui me fixaient et se confondaient avec les miens. Je nous confondais.
Des mois après, je la voyais encore en rêve. Elle ne me hantais pas vraiment, elle passait plutôt dire le bonjour. Nous n’avions pas gardé contact et ses apparitions involontaires me suffisaient. L’attraction qui guidait mes pensées vers elle persistait toujours chez moi. Pourtant, je n’avais aucun désir de la revoir. Notre relation aurait pu venir illustrer la loi universelle de la gravitation de Newton : deux personnes qui s’attirent sans s’atteindre. Ça l’aurait rendu moins rugueux à lire. Même la gravité est une figure en littérature, tout le monde tombe amoureux. Est-ce qu’on peut résumer l’amour à des phrases courtes ? Sûrement. Mais même la vie est poétique. Même la philosophie récupère un peu de substance à la poésie. La durée bergsonienne me poussait justement à ne pas parler de rupture. Aline et moi n’avions pas coupé la vie en deux parties. On vivait simplement. Je ne lui souhaitais pas vraiment tout le bonheur du monde maintenant que j’étais relayée à son passé. Elle n’attirait plus mon attention, mais ma bienveillance la suivait malgré tout. Finalement, il a même fallu perdre cette attraction amoureuse pour pouvoir la décrire. J’ai perdu mon amour comme on perd ses mots, et j’ai retrouvé les figures de style qui me manquaient lorsque je cherchais à lui écrire des mots doux.
"On the rocks" de Lou Anscalina
Dieu qu'il l'énerve.
Il est là avec sa chemise blanche et ses cheveux bouclés ramenés en arrière, à cracher des chiffres avec désinvolture, comme si c'était lui qui dirigeait cette réunion. Le BHL de l'open-space. Il s'écoute parler mais elle l'entend à peine. Elle ne comprend pas que les gens ne voient pas clair dans son jeu. Il fait un signe à la stagiaire, le pouce et l'index collé, un mouvement vers sa bouche pour mimer une tasse et dire qu'il veut un café. Le tout ponctué d'un clin d'oeil. Elle a envie de vomir.
Elle regarde ses doigts remettre son col en place, s'arrête sur sa chevalière. Une chevalière. Quel homme de moins quarante ans porte encore une chevalière en 2023 ? Les armoiries de la famille de sa femme à ce qu'elle a entendu dire. Une femme qui vient avec un nom à particule qu'il se serait empressé de prendre s'il avait pu. Une entorse à ses convictions machistes au nom de l'ascension sociale. Il pue la province arriviste. Elle pense à elle, l'épouse, et n'éprouve aucune empathie à son égard. Chacun sa merde. Comme on fait son lit, on y baise. Elle se demande s'il la trompe. Souvent, elle veut dire. Elle l'imagine nu. Ah non. Hors de question. Elle ferme les yeux très fort.
Vous prenez le compte Busnel en main ? Merde, c'est à elle qu'on s'adresse. Elle n'a pas la moindre idée de qui est Busnel. Elle trouvera bien. Elle hoche la tête avec un air assuré. Pas de problème. Il faut qu'elle se reprenne.
Tout ça à cause d'une soirée où elle ne voulait pas aller. C'est toujours dans ces soirées-là que les pires choses arrivent. L'anniversaire de Léa. Un truc entre filles lui avait promis celle-ci. Traduction : un truc avec quatre femmes mariées et toi. Les mères de famille qui approchent la quarantaine sont éreintantes. Elles sortent une fois par an et c'est toujours une cata. La course aux vingt ans qu'elles n'ont plus. Ça ressort le jean taille basse, le push-up dont on devine toutes les coutures qui entaillent la peau à travers le haut trop moulant. Ça pue le parfum le Kenzo. Tout trahit déjà un autre temps. On a fait le parcours obligatoire classique. On est allé au resto (on a dragué le serveur), on a été boire un verre dans un bar bondé (on a tapé la discute à un groupe de jeunes, à coup de « Mais enfin, je pourrais être ta mère » tout en montrant ses seins et en tripotant ses cheveux) puis il a fallu aller en boîte. Elle les aime, évidemment, elles se connaissent depuis la sixième, elle ferait n'importe quoi pour elles. Mais ces soirées, elle peut plus.
Elles avaient fait la fermeture du bar donc la piste de danse était déjà pleine quand elles sont arrivées. Penaude d'avoir fait un peu la gueule pendant la soirée, elle est allée au comptoir et a commandé une bouteille de vodka. Elle a payé, rejoint les autres qui s'étaient installées à la dernière table libre, servi un verre à chacune avant d'attraper le sien et de leur dire qu'elle allait fumer une clope. Elle a traversé la foule en zigzaguant et poussé la lourde porte arrière qui donnait sur le patio réservé aux fumeurs. Quelques petits groupes épars. Elle est allée se coller contre le mur du fond, a sorti la dernière cigarette de son paquet et l'a allumée. Elle expirait sa deuxième bouffée quand elle l'a aperçu. Of all the gins joints, in all the towns... Sa mère en short. Ils étaient quatre, un autre mec et deux filles. Une brune, une blonde. C'est lui qui parlait, évidemment. Un whisky glace dans la main droite, la gauche posée dans le creux des reins de la blonde. Pour elle, elle avait eu de l'empathie. Tu vaux mieux que ça ma grande. Tu vaux mieux qu'un type marié qui va mal te baiser à quatre heures du mat'. L'autre gars a écrasé sa cigarette par terre. Il y avait un cendrier à deux mètres mais non. Ça salit tout comme le gros porc que c'est. La brune a fait un signe de tête pour qu'ils retournent à l'intérieur. Le groupe s'est mis en branle. C'est la qu'il l'a vue. Il y a eu un soubresaut. Il a fait un pas en arrière, agité la main pour leur dire d'avancer sans lui.
Il les regarde passer la porte et entrer. Il attend quelques secondes, tête baissée. Puis se tourne vers elle. Elle n'y coupera pas. Il y aura une conversation, une interaction, aussi minime soit-elle. Vu que le terrain de jeu n'est plus neutre, il va en profiter, c'est sûr. Il sait qu'elle ne l'aime pas. Il est con et imbu de lui-même, mais pas à ce point-là non plus. Et puis elle ne s'en est jamais caché. Elle a toujours été comme ça, incapable de dissimuler son mépris, de feindre un intérêt qu'elle n'éprouverait pas. Il avance d'un pas sûr. Elle s'attendait à ce qu'il hésite un peu. Mais non. Pas de problème. Elle fait bien attention de ne rien changer à sa posture. Il s'arrête à un mètre. Vous ici..., dit-il. Elle se contente d'acquiescer. Elle ne fera aucun effort. Il se redresse, la toise. Ça te plaît de me détester, hein ?, s'amuse-t-il à la provoquer. Le visage impassible, elle cherche quoi lui répondre mais se souvient que se taire fait toujours plus d'effet. Il finit son whisky cul sec, en avalant les glaçons avec. Un autre pas. Elle ne bouge pas. Il ne lui fait absolument pas peur. Ce n'est pas une formule pour se rassurer. Ni une bravade. C'est juste la réalité. Ces mecs-là elle en a connu des dizaines dans sa vie. À l'école, à la fac, dans ses premiers jobs, partout. Ça a l'audace des mots sans le courage des actes. Ça aboie, ça fait du bruit, parce qu'au fond, c'est pas capable de grand chose. Elle ne sait pas trop ce qu'il a l'intention de faire. Il s'approche encore un peu. Jusqu'à la limite. Pas collés, mais il n'y a plus aucun vide entre eux. Les habits se touchent mais pas les corps. Putain, il se prend pour qui avec sa confiance là ? Elle cherche une phrase bien cassante. Un truc pour le remettre à sa place. Un truc pour faire mal. Pour bien lui expliquer qu'ils n'évoluent pas dans la même catégorie. Ça tourne à cent à l'heure dans son cerveau. You wish ? Non. Pourquoi c'est toujours l'anglais qui lui vient quand elle essaie d'être quelqu'un d'autre. Pour qui tu te prends ? Trop basique. Faut que ça l'achève lui mais que ça mette en lumière sa supériorité à elle. Je plains tellement ta femme. Mieux. Elle a pas quatre heures non plus, va pour la femme. Et alors qu'elle s'apprête à parler, il plaque sa main sur sa bouche. Il la fixe. C'est foutu, elle le sait. La main glisse sur son menton. Il se penche, pose ses lèvres contre les siennes, les écarte avec sa langue et lui glisse, atrocement lentement, un glaçon dans la bouche.
Elle repense à la sensation de l'eau gelée dans sa gorge en rangeant ses dossiers. Elle prend son temps. Exprès. Elle veut qu'il quitte la salle de réunion avant elle. Trois mètres minimum entre eux à tout moment. C'est la promesse qu'elle s'est faite après ce soir-là. C'était il y a deux semaines et elle s'en veut encore. De n'avoir rien fait. D'être restée là molle contre le mur du patio, les bras ballants, à le regarder s'en aller. Sans se retourner. Il était parti quand elle a retrouvé les filles à leur table. Thank God.
Quand elle est retournée au bureau la semaine suivant, elle s'est arrangé pour l'éviter sans que ça se voit (jamais elle ne lui donnera cette satisfaction) et ça l'a fait. Mais la honte était là. Mélangée à tout un tas d'autres trucs que son inconscient bien entraîné lui a permis d'ignorer. Et puis les choses se sont tassées. Il l'agace bien sûr, mais il l'agaçait déjà avant. Elle fait quand même encore un peu attention, just to be on the safe side. Mais elle sent qu'elle est sortie d'affaire. Ce sera un non-évènement.
Salle vide. Elle remonte le couloir en se demandant si le compte Busnel n'est pas celui du mec trop relou qui appelle le bureau trois fois par jour pour le moindre détail. À tous les coups, c'est lui. Ma parole, ils se sont tous mis d'accord pour la faire chier ce mois-ci. Elle est a cinq mètres de son bureau quand elle voit la stagiaire en sortir. Elle aussi elle prend la confiance. On m'a demandé de le poser sur votre bureau, dit-elle sans s'arrêter avec son sourire gêné. Elle a envie de lui mettre une tarte. Sa colère a toujours été physique. Jamais de cris, juste des gestes. Elle entre dans la pièce, referme la porte derrière elle, balance ses dossiers sur le petit canapé juste à côté et elle avec. Il faut qu'elle appelle son père pour annuler ce soir. Trop froid, pas envie. Elle sort son téléphone de la poche de sa veste, ouvre Instagram, mate des photos de la nouvelle meuf de son ex. I'm so much better than her. Bref, on va pas y passer la jouréne. Elle se relève, contourne son bureau et là, juste devant son clavier, caché jusque-là par l'écran de son ordinateur : un verre. Et dedans, un glaçon. Son genou droit cède mais elle se retient à la table avant de tomber. L'enculé. Comme c'est petit. Comme c'est bien joué. Comme c'est vain. Elle n'a plus qu'une option. Elle attrape le verre, sort, remonte le couloir dans l'autre sens, pousse la porte des toilettes et s'y enferme. Elle saisit le glaçon, jette le verre dans la poubelle, remonte sa jupe, glisse sa culotte de côté et frotte avec le glaçon. Elle grimace malgré elle. C'est tout, il n'aura rien de plus. C'est déjà trop. Elle monte vite et fort. Just once, that's it. Elle jouit en priant pour que ça lui passe. - 2 février 2024
La Chute de Lapinville
De l’humour et des rebondissements, livrés chaque matin de la semaine : avec La chute de Lapinville, son ambitieuse série de fiction quotidienne, ARTE Radio innove, fidèle à sa trajectoire d'aventurière de l’audio.
De l’humour et des rebondissements, livrés chaque matin de la semaine : avec La chute de Lapinville, son ambitieuse série de fiction quotidienne, ARTE Radio innove, fidèle à sa trajectoire d'aventurière de l’audio. Dans cette saga sonore, récits, narrateurs et temporalités s’enchâssent en une jubilatoire fuite en avant, dopée par l’humour ravageur de Benjamin Abitan (La dernière séance, La préhistoire du futur), Wladimir Anselme (OUI, Le catch, Hommes vus), et Laura Fredducci, autrice pour la télévision. Entre esprit railleur des Simpson et parodie de Plus belle la vie, un feuilleton sonore qui promet chaque jour une dose de provocation, d'ironie et de répliques culte.
Lapin, pervers narcissique en fin de droits, raconte son retour à Lapinville et sa décision de faire un podcast pour se venger de ses anciens camarades d’école. Il est bientôt rejoint par Chloé Bloomington, star de cinéma qu’une énorme shitstorm oblige à revenir dans sa ville natale pour jouer dans une fiction quotidienne à la con. Puis, on suit l’enquête de Spiruline, astucieuse stagiaire à la mairie, qui dévoilera des scandales insoupçonnés dans les plus hautes sphères de Lapinville… Tour à tour, les Lapinvillois témoignent pour essayer de comprendre comment, une chose en entraînant une autre, ils ont fini par provoquer la destruction de la Terre. Leurs destins entremêlés forment une pelote visible de l’espace dont cette série, cinq minutes par jour, va dérouler le fil. Fresque épique et palpitante, chronique de la catastrophe en cours et de ses ramifications les plus inattendues, La Chute de Lapinville a pu être décrite comme une variante des Simpson à la sauce rond-point ou un jumeau maléfique de Plus belle la vie.
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