
En manif'
Pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur ?
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La révolution ne sera pas podcastée
Vingt ans qu'Olivier Minot fait toutes les manifs avec son micro à la main. Il enregistre les défilés encadrés et les nuits d'émeutes, les colères lycéennes ou féministes. Ca lui fait des gigaoctets de slogans, de chansons, et autant de défaites politiques. Avec son style enthousiaste et désabusé (voir "Là-bas si j'y suis plus", prix Longueur d'ondes 2015), Olivier raconte son rapport ambigu aux manifs. Est-ce que ça sert encore à quelque chose ? Pourquoi le documentariste se cache derrière son micro ? Une plongée drolatique et superbement rythmée dans une mémoire intime et collective.
Prix Italia 2016 du meilleur documentaire radio.

Anarchiste et fille de flic
Sacha est anarchiste. À 22 ans, elle traîne son drapeau noir entre manifs et squats. Mais la police est partout, y compris à la maison, avec son père flic qui travaille aux renseignements territoriaux. Entre la fille pour laquelle "ACAB = All cops are bastards, tous les flics sont des salauds", et le père aux idées d'extrême droite, l’ambiance est électrique et les débats impossibles. Pourtant, la situation a quelques avantages. Si Sacha n’assume pas le métier de son père dans le milieu militant, son papa flic lui transmet parfois des infos utiles sur la surveillance dont elle et ses amis font l’objet... Mais Sacha voudrait pouvoir dépasser ce conflit. Comment conserver une relation père-fille quand on n’est pas du même côté de la barricade ?

Ifni , la révolte
En juin 2008, plusieurs jours d'émeute secouent le petit port d'Ifni, au sud du Maroc. Une ville endormie dans sa splendeur passée se réveille en état de siège. En mars 2009 a lieu le procès des révoltés. Mehdi Ahoudig recueille les témoignages d'acteurs du mouvement, parfois de l'intérieur même des prisons. Des femmes visées par la répression, des militants et de simples témoins décrivent une révolte emblématique des mutations en cours au Maghreb.

Du pain et des roses, quand les femmes s’engagent
Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, les femmes se mobilisent en nombre. Elles bloquent les ronds points, participent aux barrages, allument les feux. Elles créent aussi des groupes non mixtes, pour partager leurs expériences communes et manifester entre femmes. Elles sont travailleuses précaires, salariées dans le secteur du soin ou du nettoyage, commerçantes retraités, mères célibataires ou travaillant au foyer. Elles habitent les zones rurales, les centres villes ou les banlieues. Elles se mobilisent parce qu'elles représentent 70% des travailleurs pauvres et qu'elles ont toujours pris part à toutes les formes de résistances, partout dans le monde.
A travers leurs témoignages, cet épisode propose d'interroger la valeur du travail, gratuit et salarié, et de penser l'articulation entre féminisme, lutte des classes et luttes antiracistes.
Le titre de cet épisode reprend celui d'un poème de James Oppenheim, « Du pain et des roses ». C'est aussi un slogan scandé lors de la mobilisation de 1912 des ouvrières du textile américaines contre leurs conditions de travail et leurs bas salaires. Il synthétise leurs revendications pour de meilleures conditions de vie. C'est également le nom d'un collectif féministe argentin « Pan y Rosas » qui ne cesse de grandir depuis 2010 dont l'une des représentantes s'appelle Andrea d'Atri.
Avec :
Les femmes gilets jaunes à Boulogne sur mer, Amiens et Paris.
Fanny Gallot, historienne
Christelle Avril, sociologue
Nacira Guénif Souilamas, sociologue
Textes :
« Du pain et des roses», James Oppenheim
«A Madame Marianne Michel», Louise Michel
«Le quai de Ouistreham » Florence Aubenas
« Mémoires » Louise Michel
Remerciements :
La mouette enragée
Les différentes pages Facebook femmes gilets jaunes
Maud Simonet, sociologue
Coline Cardi, sociologue
Liens :
« Travail gratuit, la nouvelle exploitations ? » Maud Simonet
Le féminisme pour les 99% ,Cinzia ARRUZZA, Tithi BHATTACHARYA, Nancy FRASER
Femmes et précarité d'égales à égales
« Des midinettes aux gilets jaunes, les femmes toujours en lutte »
Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

2017 n'aura pas lieu
L'année dernière, Olivier, participant actif à l’éphémère Radio Debout, a encore une fois cru à la révolution. Vu les échéances électorales qui arrivent, la redescente est dure. 35 minutes d'aller-retours entre 2016 et 2017, entre Nuit debout et les présidentielles, entre les lacrymos et les manifs de flics, entre Lyon et Paris, entre ses rêves et la vraie vie...
Documentariste, Olivier Minot questionne avec humour sa militance politique et radiophonique. Avec ARTE Radio il a remporté le Prix Longueur d’ondes 2015 du meilleur documentaire pour Là-bas si j’y suis plus, sur son rapport avec la défunte émission de Daniel Mermet ; et le Prix Italia 2016 du meilleur documentaire pour La Révolution ne sera pas podcastée, sur son rapport aux manifs.

Des lacrymos pour Greta
Cette semaine Livo se prend des lacrymos alors qu'il se baladait tranquillement boulevard Saint Michel à Paris. Du coup il s'intéresse à la manif climat et à Greta Thunberg et écoute Finkielkraut disserter sur l'âge des enfants. Il finit la manif pour le climat en dansant derrière le char techno avec une vieille perchée.
Chaque mercredi, Livo découpe l'info avec son micro. Abonnez-vous au podcast "Dépêche" sur notre site, Apple Podcasts, SoundCloud ou Deezer.

La révolution sera féministe
Peut-on être révolutionnaire sans être féministe ? Peut-on réclamer l'égalité réelle, les mêmes droits pour tous, une démocratie plus juste, en oubliant la moitié de l'humanité ? De la Révolution française à mai-68, des grèves ouvrières aux occupations étudiantes, les femmes ont été les grandes oubliées des luttes sociales et politiques malgré leurs présences sur les barricades et dans les manifs. Qu'en est-il aujourd'hui, cinquante ans après mai-68 et l'émergence du mouvement féministe? En ces mois de mobilisation sociale importante, laisse-t-on la parole aux étudiantes, aux ouvrières, aux caissières, aux cheminotes, aux femmes de chambre ? Les habitantes de la ZAD parviennent-elles à faire entendre leurs voix ? Et finalement, est-ce que la véritable Révolution n'est pas celle des Irlandaises obtenant la légalisation de l'avortement, des Chiliennes et des Béninoises se mobilisant contre les violences, des actrices manifestants sur les marches du Palais ou des Américaines marchant contre la politique de Trump et le harcèlement sexuel ?
Avec :
Stéphanie et Zohra, salariées de Carrefour
Des habitantes de la ZAD, près de Notre Dame des Landes
Michelle Perrot, historienne, auteure (entre autre) de Mélancolie ouvrière , Les femmes ou les silences de l'histoire , et Histoire des femmes en Occident.
Fanny Gallot, auteure de En découdre. Comment les ouvrières ont révolutionné le travail et la société, Prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ? et Le genre de l’engagement dans les années 1968.
Bibia Pavard, auteure de Que sais je, Mai 68 et Si je veux, quand je veux - Contraception et avortement dans la société française (1956-1979)
Lectures :
Comme on sème, on récolte, Voltairine de Cleyre
La commune se relèvera, Louise Michel
Je vous surprendrais par ma volonté, Romaine Moreton
Mercy, Mary Patty , Lola Lafon
Chansons :
Adaptation féminisée de
Juillet 36 des René Binamé
Je suis fille des Corrigan Fest
Par le collectif féministe liégeois A tantôt en vélo, en soutien à la ZAD.
Liens :
Site d'information sur la ZAD
Film « Reprise du travail aux usines Wonder », de Jacques Willemont
Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.

Retraite à poings
Cette semaine, Livo fait la manif contre la réforme des retraites en famille. Les enfants adorent les feux d'artifice des lacrymos, les lycéens rigolent moins quand pleuvent des balles de LBD. Pendant ce temps-là, la police fait une "animation tonfa" pour le Téléthon, et Jean-Paul Delevoye, le "monsieur retraites" du gouvernement, assure ses arrières.
Chaque mercredi Livo découpe l'actu avec son micro. Abonnez-vous au podcast "Dépêche" sur notre site, Apple Podcasts, SoundCloud ou Deezer.

La question est posée
Un certain nombre de films ont documenté dans les années 70 les luttes paysannes, ouvrières et étudiantes (avec l’idée qu’il n’y a qu’une seule lutte), et dans ces documents, il y a surtout (j’y ai surtout entendu) des voix : des personnes qui parlent, témoignent, haranguent la foule, hurlent, slogantent et parfois même pleurent. Ces voix, individuelles ou collectives, nues ou au mégaphone, possèdent une émotion, une tension, une charge, qui nous parlent aujourd’hui.
J’ai fait une composition avec quelques fragments de ces voix, en les isolant de leur contexte, en mélangeant les époques, les lieux, les situations, en créant entre elles des liens, des rebonds, des rythmes, des ruptures, des vides, pour un collage vocal, bruitiste, affectif et musical qui compose une figure suggestive et intemporelle de la lutte.
J’ai toujours travaillé avec des voix que j’enregistre moi-même, des personnes que je connais ou rencontre, mais cette fois-ci - à la suite d’une commande de Guillaume Désanges et François Piron pour l’exposition Contre-vents au centre d’art Le Grand Café à Saint-Nazaire - je suis parti de voix que je ne connaissais pas, qui venaient d’un passé, loin de moi, mais qui me sont devenues proches par l’écoute, proches par ce que j’ai éprouvé en les écoutant. (Dominique Petitgand)
Avec les extraits sonores des films de Soazig Chappedelaine & René Vautier (Quand les femmes ont pris la colère - 1978), Armand Gatti (Le baille le train la moëre - 1976), Daniele Jaeggi (C'est tout pour nous et vous - 1974), Nicole Le Garrec (Plogoff, des pierres contre des fusils - 1980), Nicole Le Garrec & René Vautier (Quand tu disais Valery - 1975), Jean-Louis Le Tacon (Bretonnerie pour Kodakrome - 1974, Marche au Larzac - 1973, Voici la colère bretonne - 1976), Carole Roussopoulos (Les Travailleuses de la mer - 1985), René Vautier (Marée noire et colère rouge - 1978), et d'un enregistrement de Bruno Serralongue (Notre-Dame-des-Landes, 2016)
Remerciements et gratitude aux cinéastes et artistes pour leurs enregistrements, à François Piron, Guillaume Désanges et Clément Raveu.