
Trésors d’un monde en musiques
De la Martinique au Cap-Vert en passant par l'île de la Réunion, voyageons en musique.
Tous les contenus associés (8)

Eugene Mona : le Nègre Debout
Un documentaire deDavid Commeillas
Chantre de la Créolité, ami d’Aimé Césaire : portrait d'Eugène Mona, l’un des plus fascinants artistes antillais du siècle dernier.

Super Papa Djombo
Un documentaire deJérémi Nureni Banafunzi
Un jour, pour son anniversaire, le réalisateur et musicien Jérémi Nureni Banafunzi s'offre un disque vinyle titré "Festival". Le groupe ? Super Mama Djombo, 12 musiciens africains de la Guinée-Bissau. Un chant créole-lusophone proche des sons du Cap-Vert. Les deux pays sont cousins, ils formaient une seule et même colonie portugaise. Le même jour et par hasard, Jérémi reçoit des mains de son pianiste "Les Grands", un roman de Sylvain Prudhomme. Le livre raconte justement en détails le Super Mama Djombo. Un groupe de légende, adulé par tout un pays, acclamé à travers le monde. Un pilier de la Guinée-Bissau post-coloniale.
Un disque, un livre, un même frisson : l'alchimie est parfaite.
Une part de la légende du Mama Djombo vit toujours, ici même en France : Malan Mané, le chanteur principal du groupe. Ce musicien oublié par son pays vit désormais isolé en banlieue parisienne loin de la gloire que son micro lui offrait il y a 35 ans. Au pays, beaucoup le croit même décédé. Pourtant, dans les rues de Bissau, aujourd'hui encore la voix de Malan retentit dans les enceintes à chaque événement national. C'est lui qui chante le morceau devenu le second hymne national du pays, la chanson de cœur des Bissau-Guinéens : « Sol Maior Para Commandante ». Avec ses camarades, Malan a été la voix d'une révolution. Le cri d'un peuple qui se libérait. Dans son petit studio à Montreuil, le chanteur retrouve le micro et raconte sa vie en exil, le destin du Super Mama Djombo, l'histoire d'un groupe et la sienne. Et à travers elles on entend l'histoire de la Guinée post-coloniale, celle de milliers de musiciens africains et de millions d'exilés.
Ressources :
- Extraits du livre "Les grands" de Sylvain Prudhomme (éditions Gallimard).
- Extraits de l'émission "Néo Géo" sur Radio Nova (nov. 2014). Merci à Bintou Simporé et Benoît Thuault.
- Musiques : Super Mama Djombo, José Carlos Schwartz.

Alain Péters, le clochard céleste
Un documentaire deDavid Commeillas
Il n’a laissé qu’une vingtaine de chansons, mais elles ont changé à jamais la musique de l’île de La Réunion. En ballade entre les champs de cannes à sucre et les volcans, David Commeillas part sur la piste d’Alain Péters, chanteur et poète maudit mort à 43 ans. Génie torturé, alcoolique et autodestructeur, Alain Péters a magnifiquement transformé le maloya en poésie dans les années 70. Ses chansons sont plus proches de la mélancolie de Nick Drake ou de Leonard Cohen que des clichés d’une musique des îles forcément festive… Pour mieux saisir la création de Péters, David rencontre le groupe Groove Lélé qui nous initie au maloya, la musique traditionnelle des esclaves de La Réunion. Puis le grand chanteur Danyel Waro prépare un rougail à la morue en racontant ses souvenirs et ses regrets avec Péters. Carlos de Sacco du groupe Grèn Semé nous conduit chez Jean-Marie Pirot, l’homme qui a réalisé ses rares enregistrements. Enfin le musicien Labelle, esthète d’une musique électronique métissé, explique pourquoi Alain Péters est une inspiration évidente pour une génération créolisée.
Avec les voix de : Alain Péters, Danyèl Waro, Grèn Sémé, Jean-Marie Pirot, Groove Lélé, Labelle...
La playlist du podcast avec les morceaux d'Alain Péters, Danyèl Waro, Labelle... est disponible sur Deezer et Spotify.

Martinik Muzik
Un documentaire deDavid Commeillas
Après avoir « harmonisé » les chants d’oiseaux, les discussions en créole, les parties de domino et autres délices sonores de la Martinique sur Big Sun, le pianiste Christophe Chassol revient sur l’île de ses ancêtres. Il retrouve avec plaisir les disques de son père, ceux de Malavoi et du génie mystique Eugène Mona. Il rencontre aussi les virtuoses de La Perfecta, le plus grand groupe du siècle dernier, étonnement méconnu en métropole. Oubliez tout ce que vous pensiez savoir de la musique des Antilles : Francky Vincent et La Compagnie Créole peuvent se rhabiller, voici quelques véritables trésors cachés des Caraïbes.
Extraits de : Chassol "Birds Pt 1", "Reich & Darwin", Steve Coleman & Five Elements "Black Phonemics", Malavoi "Antoinise", Eugène Mona "Doudou Ménard", Chassol : Remix de "Doudou Ménard" (maquette inédite), Eugène Mona "Ti Milo", "Ma Maman M’a Dit", "Bwa Brillé", Aaron Copland "Fanfare For The Common Man", Chick Corea "Armando’s Rhumba", La Perfecta "Roro Deg Deg", "En Nous Allé", Daddy Harry & Don Miguel "L’Automatique", Frank Sinatra "It Was A Very Good Year", La Perfecta "La Divinité", Kassav’ "Zouk La Se Sel Medikaman Nou Ni", Ensemble La Perfecta "Jojo".

La diva de Tombouctou
Un documentaire deDavid Commeillas
Trois ans après en avoir été chassée, elle a fini par revenir à Tombouctou, au nord du Mali. Les djihadistes lui avaient interdit de chanter, détruit ses instruments, menacé sa famille et sa vie… Contrainte à l’exil, Khaira Arby, légendaire griotte à la carrière internationale, n’a jamais cessé de chanter pour son peuple et de se battre pour son droit à la musique. Dans cet enregistrement réalisé à Bamako en 2016, elle nous présente l’une des coutumes festives que les fous de Dieu avaient prohibé : le "Tabaikar", la cérémonie du turban. Ce rituel est pratiqué pour les hommes Tamasheq et Sonrhaï lors du mariage religieux ou pendant les fêtes de Maouloud (anniversaire de la naissance du Prophète). Il marque le passage de l’enfance à l’âge à adulte, l’acquisition du turban symbolisant la prise de responsabilité de l’homme au sein de sa communauté, et de l’époux dans sa famille. Guitares électriques, chants, tindés et percussions variées, cette cérémonie est surtout l’occasion de (re)découvrir ici l’une des plus fabuleuses voix d’Afrique de l’ouest.
Le titre interprété est « Mali » de Khaira Arby.

Cap Vert la musique
Un documentaire deJérémi Nureni Banafunzi
Une ballade langoureuse et festive sur les plages du Cap-Vert, où de grands musiciens africains découvrent les musiques de l'archipel. Le rappeur sénégalais Didier Awadi, ex-Positive Black Soul, cap-verdien d'origine, rencontre Elida Almeida, jeune chanteuse et valeur montante du Cap-Vert. Lura, chanteuse de Lisbonne également originaire du Cap-Vert, fait découvrir à Richard Bona, célèbre bassiste jazz, les percussions traditionnelles de la batuque. A l'occasion de l'Atlantique Music Expo et du Kriol Jazz festival, le producteur de Cesaria Evora est également du voyage : Jose Da Silva est une figure incontournable de la musique cap-verdienne moderne. Au cours de cette ballade musicale et sonore, on entend un workshop de percussions humaines par Nana Vasconcelos, on parle de l'Afrique, de l'histoire et des musiques du Cap-Vert. On improvise des duos sur la plage, on rit fort et on chante doucement.

Le tigre blanc de Jamaïque
Un documentaire deDavid Commeillas
Dans les studios jamaïquains, le producteur de dancehall et vidéaste français Romain Chiffre se fait appeler Sherkhan, en référence au tigre du "Livre de la Jungle". Son bras droit est véritablement tigré, tatoué de rayures du coude au poignet. Il a épousé la chanteuse Diana Rutherford et ils vivent en famille dans le ghetto d'August Town, tout prêt de chez Sizzla, icône rasta radicale et suprématiste noir dont Sherkhan est le "white friend". Virée musicale et portrait d'un tigre blanc adopté par l'un des quartiers les plus sauvages de Kingston.

Looking for Cesaria
Un documentaire deJérémi Nureni Banafunzi
L'archipel du Cap-Vert, au large du Sénégal, regorge de musiques et de styles divers. En cherchant la maison de la chanteuse Cesária Évora, alors encore bien vivante, Jérémi croise toutes les musiques de la rue. Balade sonore sans commentaire au plus près des musiciens.