Petite sœur
Grandir dans l'ombre d'un frère délinquant
"Malheur niveau 2" : la folie racontée de l'intérieur et à l'iPhone est assurément la plus belle tranche d'humanité qu'on puisse écouter.
Épisode 13
Épisodes
Épisode 1
Les poireux de M. FillonLes poireux de M. FillonÉpisode 2
Baisez utileBaisez utileÉpisode 13
Sardines de campagneSardines de campagneÉpisode 4
Les culottes de MarianeLes culottes de MarianeÉpisode 5
Sardines de campagneSardines de campagneGrandir dans l'ombre d'un frère délinquant
« Quand t’as entre 12 et 20 ans, le samedi, t’as pas envie d’aller à Fleury-Merogis voir ton frère »
Elevée dans une famille turque à la fois ouverte et traditionnelle, Derya arrive au collège en petite fille sage au look « col Claudine ». Pourtant, elle s’aperçoit vite que tout le monde la respecte. A la récré, elle a même le droit de s’installer à la table de ping-pong réservée au « gratin » de la cour. Elle comprend vite que son frère, Cem, est un caïd du quartier, craint et respecté. Pour elle, au début, c’est trop stylé d'avoir un grand frère qui corrige celles qui t'embêtent... Et puis un matin, les flics font irruption dans l’appartement familial, lampe torche au poing et chiens en laisse. Ils perquisitionnent les lieux et embarquent Cem menottes aux poignets. C’est le début de la dégringolade. De délinquances en addictions, le grand frère s'abîme dans les marges. Il conserve pourtant toute l'affection et la tolérance de sa famille, quand la "petite soeur" se voit toujours autant surveillée. Vingt ans plus tard, Derya revisite le passé, les tensions, les secrets, à travers ses souvenirs et les lettres qu’elle a échangé des années durant avec son frère. Elle raconte pour la première fois la délinquance vue par une « petite sœur » et se confronte avec son aîné.
Karine Le Loët est journaliste et autrice pour ARTE Radio (« Mon enfant Terrible ») et Les Pieds sur Terre sur France Culture.
Derya en turc signifie Océan. Ses sœurs s’appellent Devrim et Deniz, des noms de révolutionnaires. « Dans ma famille, on a un lien fort avec l’engagement, la révolte, la liberté », raconte celle qui est née il y a 36 ans dans un quartier sensible de Strasbourg. Ses parents ont quitté l’Anatolie pour émigrer en France en 1973. Derya a grandi avec son frère et ses deux sœurs dans le 91, à Saint-Michel sur Orge. Dans son entourage turc, elle est celle qui est libre, « qui vit comme les Français ». Après avoir enchainé les petits boulots, elle décroche à 19 ans son premier contrat de médiatrice socio-culturelle dans l’association Assemblée citoyenne des originaires de Turquie. Toujours en quête de sens, elle intègre en 2016 W, l’école où l’on apprend à raconter des histoires… Aujourd’hui encore, elle aime y côtoyer des élèves et des professionnels de tous les horizons. De quoi rassasier sa soif de connaissances, son envie de créer des liens et de mener des projets. Comme ce court-métrage sur la génération Hirak, en pleine élection présidentielle en Algérie, qu’elle a présenté au Nikon Film Festival, ou ce podcast « Petite sœur » qui la raconte elle-même. Sans filtre.
ARTE Radio a aussi son application mobile
Rester sur le siteFantazio & Co — Épisode 2
Sex & sounds
Et si on pouvait enlever les sons du sexe - les gémissements, les orgasmes, les lits qui grincent, les vantardises, les frouts ?
Lire la suiteLire la suiteMa liste de lecture
Le son a bien été ajouté à la liste de lecture