La Chute de Lapinville, notre nouvelle fiction épique et drôle. Un épisode du lundi au vendredi.

 

 

 

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    « Faites ce que vous avez à faire, mais faîtes-le discrètement. Nous on regarde ailleurs »

    Txetx Etcheverry rentre au Pays basque après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la section antiterroriste de Levallois-Perret. Il a été embarqué avec Michel Berhokoirigoin et Michel Tubiana, suite à une tentative de désarmement d’une partie de l’arsenal d’ETA. Une opération qui s’est déroulée le 16 décembre 2016, à Louhossoa, un petit village du Pays basque Nord. Au Pays basque, tout le monde salue l’action de Txetx Etcheverry, Michel Berhokoirigoin, et Michel Tubiana. C’était risqué, mais c’est ce qu’il fallait faire. Autour de ces trois-là, toute une population se rassemble : des gens qui se disent prêts à s’engager eux aussi pour faire avancer le processus de paix. On les appelle les artisans de la paix. En attendant, ETA est toujours officiellement armée, et il y a plusieurs tonnes d’armes à rendre et à détruire. Il faut absolument trouver un accord avec l’État français pour un déminage sécurisé. Mais jusque là, la France n’a pas eu l’air concernée par cette situation. Pourtant il n’est pas question pour les artisans de la paix de s’arrêter en chemin : ils iront jusqu’au bout d’un désarmement reconnu et officiel.

    Avec Txetx Etcheverry, militant altermondialiste, Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne et président de la communauté d’agglomération du Pays basque et Michel Berhokoirigoin, éleveur paysan à la retraite (décédé en mai 2021).

    Ressources
    - Interview de David Pla du 20 février 2017
    - Récits du désarmement
    - Les artisans de la paix

    Sur le processus de paix :
    - Le désarmement, la voie basque d'Iñaki Egaña.
    - L'hypothèse démocratique, de Thomas Lacoste.

    Trajectoires de militantes et militants d'ETA

     

    Comment finir une guerre raconte la fin du conflit armé au Pays basque du point de vue de militants et d’habitants engagés dans le processus de paix. Cette version ne se substitue pas aux autres récits existants, et plus volontiers médiatisés. Elle n’oublie pas les milliers de victimes et de souffrances causées par les deux camps. Elle veut porter un éclairage neuf sur la version basque d’un enjeu universel : comment faire la paix avec son ennemi ?

    Comment finir une guerre - Une histoire de la fin de la lutte armée au Pays basque
    En 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.
    Mais les États espagnols et français ne répondent pas à la main tendue d’ETA. Au contraire, ils continuent de surveiller, arrêter, condamner les militants indépendantistes basques. Et ça dure. À croire que les États veulent continuer la guerre. Comment faire, quand on est seul à vouloir faire la paix ? Les membres d’ETA sont résolus. Il va falloir trouver une autre solution pour détruire ces armes, et permettre au processus d’avancer. Commence alors pour ces militants indépendantistes une longue série de tractations secrètes et de péripéties.

    Les protagonistes de cette histoire sont basques. Ils racontent leur guerre, ils racontent aussi leur chemin vers la paix. Parmi eux, certains ont connu la prison, la torture, vécu en clandestinité, d’autres sont aujourd’hui encore accusés de terrorisme. Mais tous ont grandi sur une terre qu’ils ne considèrent pas tout à fait comme étant la France ou l’Espagne. Qu’est-ce qui fait que ces hommes et ces femmes sont allés jusqu’à prendre les armes pour cette terre ? Et qu’est-ce qui les a poussés à les rendre ?
    Et puis c’est qui d’abord, ces basques ? Est-ce qu’on naît basque ou est-ce qu’on le devient ?

    "Comment finir une guerre" peut s’écouter même – et surtout – si on n’y connaît rien, au conflit basque. Une série dense et profondément politique, mais aussi joyeuse, tragique et douloureuse, racontée comme un polar, avec de vrais morceaux de suspens, de questions existentielles, et de musiques made in Pays basque.

     

    • Un documentaire

      de Myriam Prévost

    • Mise en ligne

      23 février 2023

    • Enregistrements

      février, juin à septembre 21 et avril 22

    • Réalisation

      Anna Buy

    • Musique

      Habia

    • Voix, violon et chant

      Maia Iribarne Olhagarai

    • Illustration

      Zaven Najjar

    • Production

      ARTE Radio

    COMMENT FINIR UNE GUERRE
    COMMENT FINIR UNE GUERRE

    COMMENT FINIR UNE GUERRE

    En 2011, après plus de 50 ans de conflit, l’organisation basque ETA annonce officiellement la fin de la lutte armée. Au Pays basque, des deux côtés de la frontière pyrénéenne, c’est une page qui se tourne, et l’espoir qu’une paix durable puisse enfin s’installer. Mais la route est encore longue. D’abord, il faut rassembler les armes. Des tonnes d’armes, disséminées dans les campagnes françaises. Puis les rendre au camp d’en face, afin qu’elles soient détruites. Enfin, il faut asseoir les deux camps – ETA d’un côté, les États espagnols et français de l’autre – autour d’une même table. S’écouter et se confronter. S’accorder, juger et réparer. Envisager, pourquoi pas, un avenir commun. Il faut beaucoup d’ingrédients pour bien finir une guerre.
    COMMENT FINIR UNE GUERRE

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