La Chute de Lapinville, notre nouvelle fiction épique et drôle. Un épisode du lundi au vendredi.

 

 

 

    Loading...
    Loading...

    « Quand ça sonne, ça frissonne »

    Bookmakers #27 - L'auteur du mois : André Markowicz
    Né à Prague en 1960, André Markowicz a traduit « tout » Dostoïevski, c’est-à-dire les romans et nouvelles en quarante-cinq volumes de l’auteur des « Frères Karamazov » (Actes Sud). Il est aussi, avec l’aide inestimable de Françoise Morvan, le traducteur du théâtre complet d’Anton Tchekhov ou de Nicolas Gogol. Ou encore l’oreille précieuse qui mit près de vingt-cinq ans à restituer les 6500 vers d’« Eugène Onéguine » d’Alexandre Pouchkine. Tout ceci, parmi plus de 150 ouvrages depuis 1981, traduits du russe, de l’anglais, du latin ou du breton, aux éditions Mesures, Inculte ou José Corti. Il vit et travaille à Rennes.

    André Markowicz (1/3)
    En France, c’est le tsar bizarre, envoûté et envoûtant, de la littérature russe. Un polyglotte professionnel qui se situe toujours « entre deux mondes », « entre la langue de départ et celle de l’arrivée », entre la langue de sa petite enfance moscovite et celle de sa vie d’adulte, entre Paris, Rennes et les villes où son goût du théâtre l’emporte. « Je commence par taper, très vite. En français, sans réfléchir. Je ne lis jamais l'œuvre auparavant – ce qui est hérétique pour beaucoup de mes collègues. Quand on lit, les yeux glissent. Or, quand on traduit, les yeux plongent. Traduire, c'est une lecture en verticale. On ne fait pas attention aux idées, mais aux mots. Petit à petit, je commence à voir des trucs bizarres, qui me choquent, qui me gênent, des expressions russes un peu étranges, qu'on ne s'attendrait pas à trouver dans le contexte. Et c'est toujours l'essentiel. Je construis l'interprétation à partir des bizarreries. »

    Mais d’où vient le sens du tempo de cette bibliothèque sur pattes, qui déclare avec joie n’avoir jamais pris de vacances depuis trente ans ? Que met-il dans son samovar matinal ? Qu’a-t-il retenu de son mentor au physique de « colosse », le linguiste et dissident russe Efim Etkind, qui l’invite – à 16 ans – à rejoindre son cercle de traducteurs ? Cette école « des mots, des sons, de la construction », qui a tant marqué Markowicz. « Le geste premier du traducteur, dit-il, est celui du partage. Il aime et il a les moyens de faire aimer à d’autres. Ensuite viennent les questions techniques, les impossibles, les affres. » Les portes s’ouvrent enfin sur ce premier épisode : au coin du feu, entrons dans la datcha mentale de Monsieur.

    • Une création

      de Richard Gaitet

    • Mise en ligne

      13 décembre 2023

    • Enregistrement

      octobre 2023

    • Entretien, découpage

      Richard Gaitet

    • Prise de son, montage

      Mathilde Guermonprez

    • Réalisation, mixage

      Charlie Marcelet

    • Musiques originales

      Samuel Hirsch

    • Lectures

      Sabine Zovighian, Perrine Kervran, Mina Souchon

    • Illustration

      Sylvain Cabot

    • Production

      ARTE Radio

    Bookmakers
    Bookmakers

    Bookmakers

    Bookmakers écoute les écrivain.e.s détailler leurs secrets d’écriture. Un podcast de Richard Gaitet pour ARTE Radio.
    Bookmakers

    Tous les épisodes

    ARTE Radio a aussi son application mobile

    Rester sur le site
    Description artwork
    Temps écoulé : 1 minute 20 secondes
    Durée : 3 minutes 6 secondes
    Description image
    Temps écoulé : 1 minute 20 secondes
    Durée : 3 minutes 6 secondes
    À l’écoute

    Fantazio & Co Épisode 2

    Sex & sounds

    Et si on pouvait enlever les sons du sexe - les gémissements, les orgasmes, les lits qui grincent, les vantardises, les frouts ?

    Lire la suiteLire la suite

    Ma liste de lecture

    Le son a bien été ajouté à la liste de lecture

    Fermer la popin