
L'état de nature
Animaux, flore, climat : écouter la planète et toutes les formes du vivant.
Tous les contenus associés (13)

La Bergère
Un documentaire deJean-Louis Rioual
Audrey est bergère au Puy-en-Velay, en Auvergne. Elle surveille ses chèvres comme une mère trop aimante, et leur joue de la clarinette. Nature, douceur et bonté : ça repose.

L'ami des gibbons
Un documentaire deRodolphe Alexis
Passionné depuis l'enfance par la nature et les grands singes, "Chanee" s'exile à 18 ans en Indonésie. Là le jeune Français vit une vie d'aventurier-écolo, se marie et adopte son nouveau pays. Devenu Indonésien, il créé le premier programme de sauvegarde des gibbons à Bornéo. Dans une magnifique balade sonore au milieu des grands singes, Chanee explique comment l'achat de terrains par l'association Kalaweit est devenu la seule façon efficace de protéger la forêt contre son exploitation abusive. Et pourquoi "l'huile de palme responsable" n'est qu'une illusion pour les ONG et les fabriquants de pâtes à tartiner...
A l'instar d'Aliette Jamart avec les chimpanzés du Congo, ou d'Hélène Collongues avec les singes laineux du Pérou, l'engagement personnel de Chanee est devenu un moteur concret de conservation locale et de prise de conscience globale. Rodolphe Alexis l'a suivi à "Kalaweit Supayang" le deuxième site de l'association, à la fois réserve forestière et centre de conservation, sur l'île de Sumatra-est.

Qui a inventé la “nature” ?
Un programme arte.tv deLaura Raim
Depuis quelque temps, dans les articles et les livres que l’on peut lire sur l’écologie, on ne parle plus de la “nature” mais du “vivant”. On doit en partie ce changement de vocabulaire aux travaux du grand anthropologue Philippe Descola. Médaille d’or du CNRS et professeur au Collège de France, il est spécialiste des rapports entre les humains et les non-humains. Dans son livre Par-delà nature et culture, il a montré que “la nature” en tant que monde séparé des êtres humains, n’existe pas, du moins pas pour tout le monde.
Alors que l’opposition entre la nature et la culture était fondamentale pour l’anthropologie depuis les travaux de Claude-Lévi Strauss, Philippe Descola va découvrir, lors de ses années passées chez les Jivaros Achuar d’Amazonie, que cette distinction n’a aucun sens pour eux. Pourquoi le mot “nature” pose-t-il problème ? Comment cette notion a-t-elle émergée ? Qui a inventé la “nature” ?
Un épisode des Idées Larges avec Philippe Descola, anthropologue, et Charlotte Brives, anthropologue des sciences.
Produit par Upian et ARTE France.
En partenariat avec Madmoizelle et Philosophie magazine.
Retrouvez l’émission originale sur Arte.tv et sur la chaîne YouTube d’ARTE.
Références :
- Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Gallimard, 2005
- Peter Marler, Behaviour of the Chaffinch, E. J. Brill, 1956
- René Descartes, Discours de la méthode, 1637
- Charlotte Brives, Face à l’antibiorésistance, Une écologie politique des microbes, Amsterdam, 2022
- Peter Singer, La libération animale, Harper Collins, 1975
Archives sonores :
- Le magazine des explorateurs, Bertrand Flornoy : Le Pérou (1962), RTF, INA
- Les jivaros, TF1 Actualités (22/08/1978), José Castang, INA
- Switzerland science physics particles Higgs (2012), CERN/AFP
- Switzerland science physics particles (2015), CERN/AFP
- Retour vers le futur, Robert Zemeckis (1985), Universal Pictures / Amblin Entertainment
- Cultural Evolution of White-Throated Sparrow Song
- K.A. Otter, A. Mckenna, S.E. LaZerte, and S.M. Ramsay (2020). Continent-wide Shifts in Song Dialects of White- Throated Sparrows. Curr. Biol. 30.
Musique Générique :
« TRAHISON » Musique de Pascal Arbez-Nicolas © Delabel Editions, Artiste : VITALIC,
(P) 2005 Citizen Records under Different Recording licence ISRC : BEP010400190,
Avec l’aimable autorisation de [PIAS] et Delabel Editions
Tous droits réservés
Pour aller plus loin :
- Philippe Descola, Les formes du visible, une anthropologie de la figuration, Seuil, 2021
- Fernando Worcel et Laura Raim (Les pires critiques du monde), “Spécial Test, C’est quoi ton ontologie ?” L’Express, 2010

Potosí
Un documentaire deMathieu Chiaverini
En Bolivie, la ville de Potosí est sortie de terre à l'époque coloniale. Quand les quantités phénoménales extraites des mines d'argent enrichissaient la couronne espagnole, elle fut l'une des cités les plus riches du monde, au prix de la vie de millions d'Indiens. Aujourd'hui, Potosí n'est plus que l'ombre de sa grandeur passée. Mais elle s'agite encore autour de ses marchés et ses messes, de ses matchs de foot et ses concerts de charango.
Mais, à plus de 4000 mètres d'altitude, là où l'air et la lumière manquent, j'ai aussi enregistré les sons étouffants des mines d'argent du Cerro Rico. Le sifflement des tuyaux acheminant l'oxygène, les explosions de dynamite, les foreuses électriques et le grondement omniprésent des vieux wagons métalliques. Le quotidien des mineurs est ici d'une rare dureté. Leurs outils sont rudimentaires et, entre risques d'effondrement et air empoisonné au mercure, le danger est permanent.
Plongez dans l'enfer du Cerro Rico et dans les rues de Potosí. Découvrez le destin mêlé d'une ville et de ses mines. Écoutez l'histoire tragique de Potosí et de la montagne qui dévore les hommes.

Amazônia (1/10) : Aube en forêt
Une création deFélix Blume
Le jour se lève dans la forêt amazonienne. Les grenouilles finissent leur longue nuit de symphonie. Emerson est venu appeler les piauhaus hurleurs qui répondent peu à peu à son sifflement. Leur chant peut atteindre les 120 décibels à 1 mètre, le même niveau qu'un moteur d’avion. Les singes zog-zog crient au loin, et un couple de perroquets aras leur répond, plus proche. La journée peut commencer.
La série Amazônia
Les habitants de Tauary, petit village au coeur de la forêt amazonienne, nous emmènent écouter les sons de leur quotidien tout au long d’une journée. De l'aube en forêt à une balade en pirogue, de l'orage à la nuit, des jeux dans le fleuve à la chasse au crocodile... En constant dialogue avec leur entourage, les habitants imitent les cris des animaux (singes, toucans, aras, colibris...) pour faire entendre leur chant. Cette création se décline en 10 podcasts de 3 minutes et une version compète de 32 minutes.
Nous sommes à Tauary, petit village à 600 km à l’ouest de Manaus, au Brésil. Il faut 14 heures en bateau express, 2,5 jours en bateau 'normal' ou 1 heure d'avion pour atteindre Tefé, la petite ville la plus proche. De là il faut prendre une pirogue à moteur - comptez entre 1h30 et 2h selon la saison et le niveau des eaux - pour remonter le Rio Tefé et arriver ici : https://goo.gl/maps/4UPT3UVz5GwbwmNw5
Une vingtaine de familles vivent là (environ 80 personnes), aucune ne se reconnaissant comme “indigène”. Les habitants sont issus d'un mélange de colons et d'indigènes, installés ici à l’époque de l'exploitation du latex. Il y a une école, un poste de santé avec des médicaments de base, un téléphone public (pas d’autres téléphones, pas de connexion, pas d’internet), un terrain de foot et un de volley. La ressource du village est la plantation de manioc, qui se fait ensuite en farine et se vend en ville. Le village s’auto-régule, et chacun ne peut travailler que 2ha à chaque fois. On ne déforeste donc que le nécessaire malgré toute la forêt qui est là, toute proche.
Le Français Félix Blume voyage dans le monde entier pour des prises de son documentaire exceptionnelles, ainsi que des ateliers de création sonore. Voir son site remarquable et son entretien épatant.

Desierto
Une création deFélix Blume
Une invitation à parcourir l’Altiplano Potosino, région désertique du Mexique au-dessus de San Luis Potosi, à 400 km au nord de Mexico. Sur ces hauts plateaux à 2000 mètres, le désert est loin d’être vide. On entend les habitants des villages et des hameaux, les bergers avec leurs troupeaux de chèvres ou de moutons. On part à dos d’âne ou en calèche pour aller charruer les champs. Entre cactus et arbustes, des vaches cherchent quelques brins d’herbes. De retour au village, on se retrouve tous à l’église et à la fête locale. Les coyotes chantent en écho au train qui traverse l’immensité de ce “désert” mexicain peuplé de vies et de sons.
Remerciements aux habitants de Wadley, Lavaderos, Charcas, Coyotillos, Presa Santa Gertrudis, San Antonio De Coronados, Estación Catorce et San Agustín.
Félix Blume
Turquie, Mali, États-Unis, Brésil, Haïti, Thaïlande, Mexique, Équateur, Chili... Ce créateur sonore français travaille aux quatre coins du monde à capter l’essence d’un lieu et de ses habitants dans des cartes postales aussi immersives que pleines d’humanité. Son site felixblume.com regorge de merveilles visuelles et sonores.
Dépaysements garantis dans notre podcast “Fermez les yeux”.

Ecouter le monde (1/4) : Vos gueules les mouettes
Un documentaire deSara Monimart
Parmi les sons de la nature, le bruit des vagues est l'un des plus connus et des plus appréciés. Il a aussi beaucoup à nous dire. Parce qu'il a longtemps enseigné le son, Christian Canonville sait comment enregistrer et comment lire ce paysage sonore des vagues sur la plage. Comment se jouer des rafales du vent, des rouleaux assourdissants, des ondées passagères, pour capter les multiples langages de l'estran, cet espace éphémère découvert à marée basse. Fond d’air, ambiance, paysage, personnage… Avec sensibilité, il explique ce que l'écoute nous apprend d'un territoire, et comment mettre en scène le réel pour qu’il sonne plus vrai.
Christian Canonville a enseigné durant 20 ans à l' E.N.S. Louis-Lumière les fondements de la prise de son au cinéma, puis ceux de la réalisation de documentaires et de fictions radiophoniques.

Ecouter le monde (2/4) : Le chasseur de silence
Un documentaire d'Aurélien Frances
Marc Namblard est audio-naturaliste. Il "chasse le silence" pour enregistrer les sons de la nature et des animaux. En France, les zones de silence sans bruit d'origine humaine sont devenues extrêmement rares et précieuses. Notre chasseur est contraint de parcourir plus de 600 km depuis les Vosges pour se rendre en Lozère, l'un des départements les plus silencieux de France. Très peu de trafic aérien et routier, peu de vent, et une riche faune sauvage. Sa mission du jour est de piéger le brâme du cerf. Il lui faut pour cela une base de silence la plus pure possible sur laquelle peindre au micro son paysage sonore. Rendez-vous entre le Causse Méjean et le Mont Aigoual. Les lieux précis de "chasse" seront tenus secrets, pour ne pas troubler la magie du silence...

Ecouter le monde (3/4) : Rumeur dans la jungle
Un documentaire d'Umay
Il est une heure du matin au Nicaragua. A quelques 9000 km du brouhaha parisien.
Là-bas se trouve un autre espace-temps, mais aussi une autre musique, celle de la jungle, de sa nature et de son peuple. De jour comme de nuit alternent les choeurs d’insectes, de batraciens, de serpents, de mammifères et d’oiseaux. Au milieu de ce chorus, une homo sapiens vacille entre le sommeil et ses souvenirs de théories du sonore. Elle se dit qu’on ferait bien de passer plus de temps à écouter la nature pour questionner notre place parmi elle.
Un bref moment d'écoute à la fois intime et thérapeutique. Une page arrachée à un carnet de voyage, prétexte à une exploration des vertus du son sur le corps.

Ecouter le monde (4/4) : Le son qui cache la forêt
Un documentaire deSilvain Gire,Samuel Hirsch&Rodolphe Alexis
Rodolphe Alexis pose ses micros dans les forêts d'Asie. Chef d'orchestre d'une nature bruyante et talentueuse, il construit son plan sonore avec la nature et ses animaux musiciens, gibbons, oiseaux, cigales ou batraciens. Réflexions et éthique d'un "musicien documentaire" au micro d'ARTE Radio, et dernier épisode d'une série dédiée au paysage sonore. Qui s'achève avec le son de la chauve-souris bourdon, le plus petit mammifère au monde...

Le chant de l'extinction (1/3) : Fracas et néant
Un documentaire deJeanne-Marie Desnos
33% des oiseaux ont disparu en 30 ans. Quels chants avons-nous déjà perdus ? Combien pouvons-nous encore sauver ? Premier épisode d'une série documentaire sur l'urgence climatique et la perturbation profonde de nos mondes sonores.

Le chant de l'extinction (2/3) : Interférences
Un documentaire deJeanne-Marie Desnos
Sous l’eau, les ondes sonores se propagent plus vite, plus loin, et rencontrent peu d’obstacles. Dans l’obscurité des océans, d’innombrables espèces dépendent du son pour communiquer. Certaines baleines, par exemple, conversent à des centaines de kilomètres de distance. Des poissons, comme le mérou et le corb, tambourinent sur leur vessie natatoire pour attirer de futures partenaires. Trafic naval, recherche pétrolière, sonars militaires : en mer, les activités humaines ne cessent d’augmenter. Quelles conséquences sur la survie des écosystèmes ?
Avec :
- Charlotte Curé, bio-acousticienne au Cerema
- Lucia Di Iorio, éco-acousticienne à l’université de Perpignan
- Isabelle Charrier, directrice de recherche au CNRS
Merci à la biologiste Valeria Vergara, pour le partage de ses enregistrements et de ses connaissances sur la communication des bélugas.
Le chant de l'extinction
Quel est le son de l’extinction ? Que fait la crise du vivant à nos paysages sonores ? Disparition de milliers de chants d’oiseaux, triomphe du bruit de nos machines sur les communications animales, impact du dérèglement climatique sur le comportement des espèces… Sans que l’on s’en aperçoive, l’anthropocène modifie profondément et irrémédiablement nos mondes sonores. Bio-acousticiens, éco-acousticiens et audio-naturalistes captent jour après jour ces évolutions. Dans cette série, ils nous donnent à entendre la richesse des sons du vivant et racontent leurs découvertes les plus bouleversantes. Angle mort des réflexions sur la biodiversité, l'acoustique est un vecteur essentiel pour mieux connaître, comprendre et protéger nos écosystèmes.
Ce documentaire a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture.
Biographie
Journaliste indépendante et autrice de documentaires pour Arte Radio, Slate, Louie Media ou encore Les Others, Jeanne-Marie Desnos questionne notre société à travers des récits sensibles, souvent intimes et extraordinaires. Ses créations ont été primées (Paris Podcast Festival) et recommandées par la presse (3T dans Télérama, France Inter, ELLE etc).
Remerciements
Merci aux personnes interviewées, en particulier aux audio-naturalistes Marc Namblard et Olivier Pichard, d’avoir accepté de partager leurs enregistrements. Merci à celles et ceux qui ont cru en ce projet et qui m’ont soutenue tout au long de sa création.

Le chant de l'extinction (3/3) : Plier pour ne pas rompre
Un documentaire deJeanne-Marie Desnos
Les oiseaux des villes chantent plus fort que les oiseaux des champs. Pour couvrir le bruit du trafic, le merle noir ou la mésange charbonnière augmentent le volume de leurs communications. Les stratégies du vivant sont multiples, pour tenter de survivre en anthropocène. Avec l’augmentation des températures, des arbres comme le charme ou le châtaignier montent en altitude. Certaines espèces d’insectes, amphibiens et oiseaux déménagent aussi. Mais l’adaptation n’est pas toujours possible. Résultat, un appauvrissement et une homogénéisation des paysages sonores.
Avec :
- Olivier Pichard, responsable d’études au Cerema
- Marc Namblard, audio-naturaliste
Le chant de l'extinction
Quel est le son de l’extinction ? Que fait la crise du vivant à nos paysages sonores ? Disparition de milliers de chants d’oiseaux, triomphe du bruit de nos machines sur les communications animales, impact du dérèglement climatique sur le comportement des espèces… Sans que l’on s’en aperçoive, l’anthropocène modifie profondément et irrémédiablement nos mondes sonores. Bio-acousticiens, éco-acousticiens et audio-naturalistes captent jour après jour ces évolutions. Dans cette série, ils nous donnent à entendre la richesse des sons du vivant et racontent leurs découvertes les plus bouleversantes. Angle mort des réflexions sur la biodiversité, l'acoustique est un vecteur essentiel pour mieux connaître, comprendre et protéger nos écosystèmes.
Ce documentaire a bénéficié de l'aide à l'écriture de podcasts du ministère de la Culture.
Biographie
Journaliste indépendante et autrice de documentaires pour Arte Radio, Slate, Louie Media ou encore Les Others, Jeanne-Marie Desnos questionne notre société à travers des récits sensibles, souvent intimes et extraordinaires. Ses créations ont été primées (Paris Podcast Festival) et recommandées par la presse (3T dans Télérama, France Inter, ELLE etc).
Remerciements
Merci aux personnes interviewées, en particulier aux audio-naturalistes Marc Namblard et Olivier Pichard, d’avoir accepté de partager leurs enregistrements. Merci à celles et ceux qui ont cru en ce projet et qui m’ont soutenue tout au long de sa création..